On peut plus rien dire
« On ne peut plus rien dire ! » se présente sous la forme d’une conférence. Ariane Maforte, professeure des universités au CV prestigieux, présente une étude sur la permanence des inégalités femmes hommes dans le système éducatif.
Elle est venue avec son doctorant, Léo Lapetite qu’elle malmène sous les yeux du public.
Tout y passe : regards appuyés, remarques sur ses vêtements, son mode vie et humiliations répétées… Sous couvert d’humour, Ariane Maforte ne cesse de souffler le chaud et le froid jusqu’au geste de trop.
Face à l’opposition de Léo, elle renverse alors la responsabilité et accuse ce dernier d’opportunisme.
S’en suit alors une joute verbale au cours de laquelle Léo démonte la manipulation d’Ariane, explique les notions de conditionnement genré, fait un rappel à la loi sur l’outrage sexiste et aborde le consentement et les enjeux de pouvoir dans les violences sexistes et sexuelles.
Ariane oppose à ces arguments des clichés banalisant ces violences et use de son pouvoir pour tenter de faire taire sa victime. Léo tient bon en s’appuyant sur la définition juridique du harcèlement sexuel.
C’est à ce moment que les acteurs rétablissent la vérité : tout ceci était du théâtre.
Ils donnent les chiffres genrés concernant le harcèlement moral et sexuel et les ressources disponibles en cas de violence.
Une discussion sous forme de débat mouvant peut compléter l’intervention.
Cet échange visent à sensibiliser sur les mécanismes des rapports de pouvoir dans les VSS et à déconstruire les stéréotypes qui banalisent voire légitiment ces violences.
Nous évoquons aussi le victim blaming, la responsabilité et le rôle difficile de l’entourage témoin de ces abus. Nous objectivons nos propos avec des chiffres émanant d’études sérieuses.
« On peut plus rien dire ! » a été créé le 7 novembre 2024 à l’université d’Orléans à l’occasion de la rentrée de l’école doctorale.
Équipe :
Texte, mise en scène : Cécile Messineo
Jeu :
Guillaume Lepape et Cécile Messineo
Cécile Messineo
Guillaume Lepape